Chaque apiculteur a sa stratégie pour développer ses colonies mais il se trouve confronté au printemps à des choix cornéliens notamment sur le fait de nourrir ou pas et avec quoi quand les ruches ont la hausse...
En ce qui nous concerne, le romarin est plus ou moins fleuri selon les quartiers et d'après les balances les ruches moyennes ont ramassé presque 1kg en 4 jours. Avec la semaine de pluie qui s'annonce, elles vont surement bien plus consommé que ce qu'elle ont ramassé. Mais nous allons ni nourrir ni stimuler car après l'épisode pluvieux si les températures reviennent aux normales saisonnières la miéllée devraient s'intensifier. Pour le moment le choix semble évident mais si une deuxième semaine comme celle là s'enchaine, avec presque 70% des ruches qui ont la hausse ça ne sera pas la même... Pour le moment la météo à 10 jours (qui vaut ce qu'elle vaut surtout au printemps) est optimiste...
Les très belles colonies commencent même à remplacer le couvain par du miel. Si l'essaim n'est pas fait rapidement, les colonies n'essaiment pas dans un premier temps mais remplacent le couvain de la hausse par du miel. Une fois bien pleine, la fièvre d'essaimage attaque et pourrait commencer dès la fin de semaine prochaine.
50/50, sirop, candi.... ???
Le miel de son exploitation est sans conteste, le nourrissement idéal même s'il faudra être attentif à la loque. Nos colonies hivernent avec du miel de lavande. Nous n'extrayons pas la miéllée de romarin mais récoltons le surplus des très belles ruches pour le redistribuer aux colonies légères.
L'apifonda très peu attractif a l'avantage de ne pas être stocké et pris seulement si la météo est mauvaise. Cela s'avère un bon choix s'il faut nourrir alors que les ruches ont la hausse. Cependant c'est une nourriture des abeilles adultes, la ponte sera donc stoppé et le couvain pourra développer quelques carences passagères si les provisions sont très faibles.
Le sirop (issu de la betterave ou canne à sucre) est l'idéal car il est stocké dans la ruche et grâce à l'eau qu'il contient, la colonie continuera de pondre si toutefois quelques journées sont correctes pour faire rentrer du pollen. Son gros inconvénients est qu'il sera stocké en hausse par certaines ruches. Il faudra bien maitrisé le nourrissement au risque de trouver du sirop dans le miel plus tard.
Le candi est a mi chemin entre les 2. Il stimule légèrement gràce à la présence de miel mais fabriqué à partir de sucre il peut être stocké... surtout par les belles colonies.
Le 50/50 permet de stimuler si la météo est bonne ou nourrir si la météo est mauvaise et n'est normalement pas stocké s'il est distribué en petite quantité régulièrement. Ses inconvénients sont qu'il faudra aller souvent aux ruchers et stimuler c'est bien mais si la mauvaise météo perdure, les colonies seront de plus en plus populeuses avec de moins en moins de réserve.... attention donc....
chaque procédé a ses avantages, ses inconvénients, ses conséquences....
Ne pas nourrir est tout a fait possible. quelques ruches vont mourrir notamment les races pas bien adaptées à notre écotype. Il y aura donc une sélection naturelle.... les ruches vides, instinct de survie oblige, ont tendance à essaimer également
stimulation et nourrissement en Haute-Provence
Avec la météo capricieuse nous n'avons pas eu d'autres choix que de commencer les visites en Haute-Provence. Au vue de la nature c'est un peu tôt mais on risque de se trouver submerger de travail fin avril si on anticipe pas. En effet, les colonies profitent rarement de la floraison des amandiers en Haute-Provence car il fait souvent encore trop froid. Ce sont généralement la floraison des pruneliers qui booste le plus les colonies. Elle est courte, pas plus d'une semaine, mais avec toute la pluie que l'on a eu, si le beau temps arrive on pourrait avoir une petite miéllée....
Au final les ruches sont en moyenne sur 3 cadres de couvain et plutôt légère dans l'ensemble. Nous avons donc stimuler une partie des colonies et donner 1L de sirop de nourrissement aux ruches légères afin qu'elles passent la semaine pluvieuse...
Le cire gauffré n'a pas été mis en rive du couvain. Afin de ne pas ralentir la colonie et de ne pas avoir à réouvrir la ruche nous l'avons insérer en avant rive. D'ici 3 semaines, les colonies seront vraisemblablement sur 6 cadres de couvain et auront donc le cire gauffré proche du couvain et le batiront. Lors de la pause de la hausse, nous le basculerons au centre de la ruche.
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