l'indicateur cire gaufrée

révélateur de la dynamique et de la santé d'une colonie

à la visite de printemps nous insérons systématiquement à toutes les ruches une cire gaufrée en rive du couvain.

Lors de l'ouverture suivante c'est à dire pour la pose de hausse, la cire gaufrée sera le seul cadre que nous vérifierons.

En effet, une colonie en bonne santé et dynamique bâtie. Seul la vitesse varie en fonction des ressources et de la population.

Par conséquence, nous ne posons pas la hausse tant que la cire gaufrée n'est pas bâtie. Parfois, la pose de la hausse est évidente. La colonie est sur 8 cadres de couvain et n'a plus de place. Mais souvent, on se retrouve avec des cas entre deux. La colonie est pleine ou déborde d'abeille (photo ci-dessus), il fait beau et ça mielle.... mais pas forcément sur 8 cadres de couvain. C'est alors que l'indicateur cire gaufrée nous aide à décider.

 

Lorsque la cire gaufrée n'est pas étirée, cela interpelle. Nous vérifions tout d'abord s'il y a toujours une reine en ponte. Un accident lors de la visite a pu arriver. Ensuite nous vérifions le couvain. Une maladie a pu apparaitre dont les causes peuvent être multiples (varroas, intoxication, carence, âge de la reine...). Enfin nous vérifions les provisions et notamment le miel.

cires gaufrés peu étirées en Haute-Provence

Lors de nos passages pour poser les hausses en Haute-Provence, les cires gaufrées étaient très peu étirées, voir pas du tout. On peut même voir que certaines cires étirées sont légèrement marrons. En effet, les colonies n'arrivent pas à fabriquer de la cire, alors elles réutilisent la veille déjà présente dans la ruche. Lorsque ce constat se généralise sur un rucher c'est qu'il y a manque de provision.

Avec les chaleurs de février et mars, les colonies ont redémarré la ponte grâce aux réserves. Mais la nature qui prend généralement le relais a fortement ralenti avec une baisse significative des températures notamment nocturne. On se retrouve donc avec des colonies vides de miel et développées au point de mériter la hausse (ou déjà  avec). Comme dit dans un précédent post, la question du nourrissement se pose généralement en avril/mai à la suite de conditions météorologiques particulières.

 

Même vides, les colonies ne risquent pas leur survie car les semaines ont de belles journées. Mais nous avons tout de même décidé de nourrir en grande quantité les ruchers de Haute-Provence. En effet, les ruches vides ont tendances à essaimer, probablement dans un instinct de survie. De plus, ce nourrissement permettra aux colonies de bâtir ce cire gaufrée et ainsi continuer d'agrandir leur surface de couvain. Un rucher test n'a pas été nourri. La ponte va stagner ou diminuer et repartira de plus belles lorsque les fleurs sortiront en grande quantité (généralement en mai). On pourra alors faire un bilan qui est loin d'être évident.

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Thomas C (mercredi, 24 avril 2019 17:33)

    Même constat dans l'Hérault: Après un démarrage rapide en Février / Mars, et une pause des hausses précoces (mais nécessaire), celles-ci ne se remplissent que difficilement. Les ruches ont même tendance à perdre du poids, environ 1 kilo par semaine, alors que début Mars, avec une très belle floraison de romarin, elles prenaient facilement 3 kilos par semaine.